lundi 14 mars 2011

Ptit bout de bonheur

Adélie arrive avec un dessin qu'elle vient de faire et lance : "Regarde, Maman, un îlot !"
Voilà. 4 mots. Je souris bêtement.

samedi 12 mars 2011

Ca s'en va et ça revient

Une alerte tsunami, comment ça marche?
Suite au séisme au Japon, nous avons été placés en vigilance, puis en pré-alerte et enfin en alerte.
Concrètement, on ne savait pas qu'il y avait eu un séisme, rapport au fait qu'on bossait, nous, à ce moment-là...
C'est donc aux alentours de minuit que nous avons été réveillés par notre voisine qui criait "Yvan" (pour qu'il revienne?) depuis son jardin.
On se lève, craignant un problème de santé, un cambriolage...
Elle était au grillage et nous a annoncé : "Les gendarmes passent. Il faut évacuer."
Bon, c'est vrai que là j'ai distinctement entendu, venant du bas de la route, l'appel : "Alerte tsunami. Vague attendue à 2h30. Evacuez sur les hauteurs".
Comme une andouille, moi, à 12h45, j'étais endormie... Vigilance zéro.

Du côté d'Yvan, c'était plutôt tolérance zéro : "le tsunami ne passera pas par moi". Il s'est donc recouché.

Pendant ce temps-là j'ai réveillé les gosses et le chat, et j'ai fourré tout le monde dans ma voiture. Il a bien fallu qu'Yvan suive le mouvement de repli...
Pour le repli, au stop, deux possibilités :
1) tourner à droite et monter au Koyaboa (la montagne où rôdent les esprits) chez nos amis les Langlois
2) direction à gauche et squatter chez les Ami
Bon, dans le doute, je prends toujours à gauche, c'est instinctif.
Et puis j'espérais sournoisement que, Stéphane ayant fait une étude de terrain (il est persuadé qu'en cas de tsunami sa maison est assez en hauteur pour ne pas être inondée, et qu'en cas de séisme... ben là...je suis pas si sûre de ses arguments...)... En vrai c'est pas tant le risque zéro que je cherchais... Stéphane est un vrai phobique, donc j'espérais surtout qu'il ne se moquerait pas de nous, une fois l'alerte levée, genre : "Et vous savez quoi ? Elle s'est réfugiée chez nous ! Elle a eu peu-re, oh la trouillar-de !"
(parce qu'avec Pitch from Marseille, c'était moins sûr ! J'aurais peut-être essuyé des "Raaa! La Castafiore ! Elle a peur d'une vague"... enfin je suppute).
Bon, chez les Amis, plan d'urgence super au point : matelas pneumatique gonflé en deux-deux, enfants couchés en cinq-cinq...

L'alerte a été levée à 4h30. On roupillait.
Bidule était enfermé dans ma voiture et a moyennement apprécié la plaisanterie. Il ne me parle plus depuis ce matin.